Les fondations des abris de jardin

Tout abri de jardin a besoin d'un sol stable et plat, ce qui est généralement assuré par de bonnes fondations. Pour les très petites remises à outils, il suffit parfois de niveler et de compacter le sol, mais elles sont aussi plus solides sur une dalle de béton ou un pavage droit. Cet article traite des différents types de fondations qui peuvent être envisagées. Nous montrons des exemples et expliquons la construction.

Comment construire les fondations d'un abri de jardin ?

Planifier et construire des fondations ne requiert pas une expertise absolue. Il est toujours possible de se renseigner sur le sujet, le matériel et les machines peuvent être achetés ou loués et par la suite livrés. En principe, rien ne s'oppose à ce que vous construisiez vous-même les fondations de votre abri de jardin. Cependant, même en utilisant des machines, un travail physique est requis, ce que tout le monde ne peut pas ou n'aime pas faire. Certains clients de Maison & Jardin font donc construire les fondations par une entreprise de construction avant de poser eux-mêmes l'abri de jardin sur les fondations terminées. Le choix dépendra en grande partie de la taille et de la conception des fondations requises. Commençons par la plus petite variante :

Dallage pour la cabane à outils

Principe de réalisation :

1. Tout d'abord, le terrain est décaissé sur une surface supérieure à celle de votre abri de jardin (comptez 10cm par côté en plus) sur une profondeur d'environ 25cm.
2. Une couche de gravier de dix centimètres d'épaisseur est placée dans l'auge, suivie d'une couche de sable légèrement plus mince.
3. Le lit de sable étant prêt, les dalles ou les pavés sont posés, de préférence à l'aide d'un niveau à bulle !
4. Par la suite, les joints sont recouverts de sable,
5. Enfin, vous pouvez poser un support en béton sur les bords.

Voilà pour la théorie - et voici un exemple pratique, les fondations d'une petite cabane à outils en métal :

Étape par étape jusqu'à ce que les fondations soient terminées. 

Fondations résistantes au gel en trois variantes

Si l'abri de jardin est plus grand qu'une remise à outils, s'il sert même de maison de week-end ou de maison de vacances pour les hôtes, une fondation en béton résistante au gel est alors pratiquement indispensable. Pour cela, il existe trois variantes classiques différentes : la dalle de fondation, les fondations sur semelles et la fondation en plots. Le choix de la version pour votre propre maison de jardin dépend de différents facteurs, en premier lieu de la nature du terrain à bâtir, mais aussi de la réglementation respective de la propriété, qui influe sur le type de fondations à adopter.

Quelle que soit la variante choisie au cas par cas : les canalisations de câbles pour les lignes électriques et les conduites pour les installations sanitaires qui peuvent être utilisées ultérieurement doivent être planifiées à temps, et posées avant le début réel des travaux. Si les fondations sont un peu plus hautes que le sol, cela est favorable à toute pose de câbles car cela permet de vous éloigner de la zone d'humidité. 

1. La dalle de fondations (également : dalle en béton)

La dalle en béton : parfaite pour les sous-sols à faible stabilité.

La dalle en béton est très souvent utilisée pour les abris de jardin, car elle est plus facile à réaliser soi-même que des fondations sur semelles ou en plots. De plus, la dalle est également la solution optimale pour les chantiers de construction à faible stabilité, car elle répartit la charge de la maison de jardin sur une surface maximale. Avec cette variante, l'apport du béton est toutefois assez important, ce qui a également un effet sur les dépenses. Dans les jardins plus reculés, il peut également être difficile de déplacer le béton à l'endroit prévu.

Principe de réalisation :

1. Pour cette variante également, la première étape consiste à décaisser une surface d'environ 30 à 35 centimètres de profondeur. La superficie de la surface décaissée doit être supérieure (de 10cm par côté) à la superficie de l'abri de jardin.  
2. La deuxième étape consiste à réaliser un coffrage avec des planches en bois afin de maintenir le béton et le lisser correctement. Comme le béton exerce une forte pression sur le coffrage en raison de son poids élevé, la robustesse des planches utilisées est importante, sinon elles peuvent se casser et le béton coule vers la pelouse, par exemple. On peut bloquer les madriers à l'aide de fers à béton. 
3. Dans l'étape suivante, la fosse excavée est remplie d'une couche de gravier d'environ 15 centimètres d'épaisseur.
4. Le gravier est compacté à l'aide d'une plaque vibrante et recouvert d'un film de polyéthylène (PE), ce qui protège ensuite le béton contre les dommages causés par le gel et l'humidité du sol.
5. Losque la première couche est coulée, on insère un treillis soudé. Il sert la robustesse et ne doit pas dépasser les bords du panneau.
6. Enfin, la surface de béton est débullée puis lissée. 

C'est la théorie. La pratique est souvent plus variée. Ainsi, de nombreux constructeurs d'abris de jardin ne se contentent pas d'une surface en béton grossier, mais posent encore des pavés sur une autre couche de gravier :

On peut également utiliser des "parpaings", qui sont maçonnés tout autour et ensuite coulés avec du béton.

2. Les fondations sur semelles 

Les fondations sur semelles sont posées sous des murs porteurs et peuvent être réalisées sans armature (= armature en acier) dans le cas d'un abri de jardin qui n'exerce qu'une faible charge globale et uniforme. Ce type de fondations permet d'économiser du béton, car la plaque de base est plus mince (environ 10 centimètres suffisent).

Cependant, les fondations sur semelles requiert plus de travail. Elles doivent être posées à une profondeur suffisante, à l'épreuve du gel, afin d'éviter que le béton ne se fissure ou ne se désagrège. Une profondeur de tranchée de 80 centimètres est généralement suffisante pour cela, mais elle peut aussi être plus importante dans les régions très froides. Les tranchées nécessaires peuvent être creusées à l'aide d'une mini-pelle si les fondations nécessitent une surface conséquente.

Si cette option n'est pas souhaitée ou n'est pas envisageable, nous vous recommandons d'être à plusieurs pour la réalisation des fondations afin que ce soit en fait en une seule étape.  

Principe de réalisation :

1. 1. Tout d'abord, à l'aide de cordeaux et de chaises d'implantation, on délimite l'emplacement de l'ouvrage.
   2. Après avoir marqué la parcelle, creusez le sol marqué jusqu'à une profondeur de 20 centimètres.
   3. La tranchée sera ensuite construite sous les murs extérieurs à une profondeur de 60 centimètres et une largeur de 30 centimètres. Cela donne à la fondation sur semelles une profondeur de 80 centimètres et ainsi, une résistance au gel.
   4. En fonction de l'état du sol, il faut maintenant vérifier si un coffrage fait de madriers est requis.

1. Quand le béton peut être coulé, le coffrage éventuel reste dans le sol et sert d'isolant pour l'avenir. Le bétonnage de la surface s'effectue comme pour une dalle de fondation, y compris la couche de gravier et le treillis (armatures de semelles).

Voici pour la théorie. Et en pratique :

Pas à pas vers une fondation sur semelles. 

3. Les fondations en plots

Une fondation en plots classique se compose généralement de neuf fondations individuelles qui sont disposées symétriquement le long des murs extérieurs et au milieu du terrain. Cependant, de telles fondations ne sont recommandées que si le sous-sol est homogène. Dans le cas contraire, les fondations risquent d'être posées différemment et, en fin de compte, aucune base plate ne sera créée.

Principe de réalisation :

1. A l'aide de cordeaux, un premier piquet est placé à l'endroit où les différentes fondations doivent être creusées.
2. Des trous carrés d'une longueur latérale d'environ 40 centimètres sont ensuite creusés, dont la profondeur ne doit pas être inférieure à 80 centimètres.
3. Dans les sols sableux plutôt friables, tous les trous de fondation doivent être obturés avec des planches, dans les sols compacts, le coffrage n'est pas nécessaire.
4. Les trous sont ensuite coulés de béton.

Normalement, aucune dalle n'est utilisée ici. Il est donc important que les bords supérieurs en béton des fondations en plots individuelles dépassent d'environ cinq centimètres de la surface de la terre et, bien sûr, qu'elles soient toutes à plat et à niveau. La meilleure façon de le vérifier est d'utiliser un niveau à bulle. 

Voilà pour la théorie. En pratique, l'excavation carrée du sol n'est pas nécessairement importante, comme le montre cet exemple :

Au lieu d'utiliser des longrines, ce qui est assez onéreux, une variante avec des poteaux enfoncés dans le moulu est également couramment utilisé :

Bonus : fondation avec ancrage au sol 

En plus des dalles de fondations, des fondations sur semelles et des fondations en plots, il existe depuis peu une autre option pour des fondations sûres : une maison de jardin avec des ancrages au sol. Dans notre guide, nous expliquons en détail cette possibilité: Nous vous développons les avantages et les inconvénients et vous donnons les clefs pour réaliser les fondations de votre abri de jardin avec ancrage au sol. 

Fondations spéciales sur pilotis

Une fondation sur pilotis peut être considérée comme un cas particulier de la fondation en plots. Si vous avez la possibilité de construire une maison de jardin près d'un plan d'eau, une fondation sur pilotis peut être envisagée. Voici un exemple très idyllique debout sur des pilotis en béton :

Une fondation sur pilotis peut également être utile sur terre, par exemple lorsque des inondations temporaires sont imminentes ou lorsque le sol est très humide. Voici un exemple construit sur des pilotis en bois :

Nous espérons vous avoir inspiré avec ces fondations ! Bien entendu, les plans de fondation sont toujours fournis avec les kits de Maison et Jardin, que vous pouvez consulter avant la livraison de l'abri de jardin. Ils contiennent toutes les dimensions de la fondation requises dans chaque cas, ce qui facilite grandement le positionnement des différents éléments.

Faire son béton soi-même ou opter pour du béton tout fait ?

En plus de choisir le type de fondations, de nombreuses personnes intéressées par les abris de jardin se demanderont probablement si le béton doit être livré pour la coulée de la fondation ou s'il est préférable de réaliser son propre béton. Ce dernier ne signifie pas nécessairement mélanger soi-même le béton à partir de ciment, de sable, de gravier et d'eau : il existe aussi des produits pré-mélangés en sac (béton prêt à l'emploi) qu'il suffit de mélanger à de l'eau. Le choix dépendra de la taille des fondations à construire, de l'accessibilité du site pour les véhicules de livraison, de la main-d'œuvre disponible et, enfin, du budget.

Le rapport de mélange est décisif pour la qualité du béton.

Si vous optez pour le bricolage, le béton prêt à l'emploi est un choix recommandé, car la qualité du béton est ainsi garantie. Si vous mélangez vous-même les composants, vous avez besoin d'un peu de savoir-faire pour faire le bon mélange - et il n'y a aucune garantie. Cependant, les deux variantes nécessitent une bétonnière et un moyen de transporter le béton fini - selon la taille de la surface, une brouette suffit ou une pompe peut alors s'avérer nécessaire.

La variante la plus pratique est sans aucun doute la livraison de béton prêt à l'emploi au moment du traitement. Comme le béton durcit généralement en 90 minutes, une coordination précise avec le fournisseur est nécessaire. Il est également possible d'incorporer des "retardateurs" chimiques dans le béton, ce qui augmente le temps de traitement jusqu'à trois heures. Celui qui laisse l'ensemble des travaux de bétonnage à l'entreprise de construction n'a pas non plus à se soucier de cette coordination, mais il peut se détendre et assister à la mise en place des fondations par des professionnels.

Maintenant, vous savez comment poser les fondations votre abri de jardin.

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Photo de couverture : ©Maison et Jardin/projet du client
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